Les victimes d'agression sexuelle passent souvent par toute une gamme d'émotions difficiles.
Une agression sexuelle peut semer beaucoup de confusion dans l’esprit d’une personne qui en a été victime. Honte, culpabilité, tristesse, trahison, sont autant de blessures dans l’âme des personnes agressées.
Les victimes d'agression sexuelle passent souvent par toute une gamme d'émotions, parfois même contradictoires. Elles peuvent avoir peur, avoir honte, se sentir coupable, en colère, triste, trahi, déçu ou humilié. Lorsqu'elles ont été agressées par une personne qu'elles aiment bien, qu'elles connaissent et en qui elles ont confiance (membre de la famille, partenaire amoureux), les victimes peuvent avoir de la difficulté à comprendre ce qui s'est passé. Elles peuvent aussi continuer à ressentir un attachement envers cette personne et parfois tenter de se convaincre que l'agression n'a jamais eu lieu ou qu'elle n'en était pas réellement une.La victime n'est pas coupable.
Plusieurs personnes qui subissent des agressions sexuelles se sentent coupables de ce qui leur est arrivé. La victime d'agression n'est aucunement responsable des gestes qui ont été commis à son égard; seule la personne qui a commis l'agression l'est. Ne pas avoir dit NON ne signifie pas qu'elle était consentante. Une personne qui commet une agression sexuelle utilise souvent la manipulation pour parvenir à ses fins.Mais qu'est-ce qu'une agression sexuelle?
Une agression sexuelle est un geste à caractère sexuel commis envers une personne contre sa volonté et son consentement ou dans une situation où le consentement n'est pas reconnu légalement. Une agression sexuelle peut impliquer l'usage de violence, de force, de menaces, d'abus de pouvoir ou encore de manipulation.Les garçons et les filles peuvent être victimes d'une agression sexuelle. Bien que les personnes reconnues pour avoir commis des agressions sexuelles soient plus souvent des hommes, certaines femmes peuvent aussi commettre des agressions.
La personne qui commet une agression sexuelle est dans la majorité des cas une personne de l'entourage. On ne peut malheureusement pas reconnaître quelqu'un qui pose des gestes de violence à son apparence physique.
Agression sexuelle: les blessures de l’âme
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La loi du silence. Si on a vécu une agression sexuelle, il se peut que la personne qui nous a agressées ait fait des menaces ou entretienne notre peur pour éviter qu'on brise la loi du silence. Il se peut aussi qu'elle tente de nous culpabiliser pour les gestes qu'elle a commis. Il existe des moyens de se protéger. Peu importe ce qu'on a dit ou fait ou ce qu'on n'a pas dit ou pas fait (dire non, la repousser), on n'est pas responsable de l'agression. L'agresseur craint probablement les conséquences de ses propres gestes.Tout un défi! Parler d'une agression peut représenter une épreuve dont la victime préférerait se passer. Il se peut qu'elle ait peur de la réaction de la personne à qui elle choisira d'en parler ou de la réaction des autres personnes impliquées. Il faut se rappeler que parler d'une agression n'est pas une trahison. C'est plutôt une façon d'aller chercher de l'appui et d'assurer sa sécurité pour une victime. De plus, parler d'expériences sexuelles, même lorsqu'elles n'ont pas été désirées, touche à notre intimité. Cela peut être gênant pour la victime et elle peut avoir peur de devoir répondre à des questions qui sont trop intrusives.
Un secret trop lourd. Malgré la difficulté de parler d'une agression, le faire est un moyen de ne plus être seul, d'aller chercher de l'aide pour poursuivre son chemin, se sentir mieux, s'aider à reprendre du pouvoir sur sa vie ou encore à se protéger si les agressions persistent ou s'il y a un risque qu'elles se répètent.
À son rythme. En parler ne signifie pas qu'on doive raconter son agression avec tous les détails, ni que la terre entière doit être au courant. On peut choisir d'en parler à une personne en qui on a confiance (parent, professeur, intervenant de l'école ou du CLSC) ou appeler.
Le dépôt d'une plainte. Si la victime se sent prête, elle peut signaler l'agression aux policiers. Elle peut faire ce choix pour se protéger, protéger d'autres personnes d'une éventuelle agression ou parce que c'est sa façon de reprendre du pouvoir sur sa propre vie. Il n'est jamais trop tard pour signaler une agression aux policiers; on peut même le faire plusieurs années plus tard.
La consultation médicale. Si on a subi une agression sexuelle, il est préférable de rencontrer rapidement un médecin (en évitant lorsque cela est possible de prendre une douche ou un bain) qui pourra rassembler des preuves de l'agression; cela pourrait servir si on choisit de porter plainte plus tard. La consultation permet aussi de prévenir une grossesse ou de détecter une ITS.
Agression sexuelle: les blessures de l’âme
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Le consentement personnel. C'est à chacun de savoir s'il elle a vraiment envie d'avoir un contact sexuel avec quelqu'un. Écoutez ce que vous dit votre petite voix intérieure. Elle vous donne très souvent des indices sur ce qui est en train de se passer.Le consentement légal. Indépendamment du consentement personnel, la loi dicte l'âge à partir duquel un adolescent est en mesure de donner son consentement à avoir des activités sexuelles et ce, sous certaines conditions seulement. Selon l'âge, plusieurs éléments doivent être considérés pour juger du consentement légal.
Rappelez-vous que vous avez le droit:
- d'accepter ou de refuser une activité sexuelle;
- de choisir chacun des comportements qui font partie d'une relation sexuelle (embrasser ou accepter de se faire toucher n'est pas un laissez-passer pour d'autres contacts intimes ou sexuels);
- de changer d'idée en cours de route.
- vous craigniez de réagir;
- vous n'aviez pas d'autre choix que de faire ce que l'autre demandait;
- vous avez été contraint par la force physique ou psychologique, ce qui inclut le chantage, l'intimidation, la manipulation et la menace;
- vous étiez sous l'effet de l'alcool ou de la drogue;
- vous dormiez.
Référence
Ligne téléphonique pour venir en aide et mieux orienter les victimes d'agression sexuelle, dans toutes les régions : 1-888-993-9007 ou à Montréal : 514- 993-9007Dernière révision
10 Août 2009
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