Mise à jour le mardi 29 mars 2011 à 10 h 47
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Photo: Gouvernement du Québec Campagne de Québec contre les agressions sexuelles |
Les Centres d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) de l'Abitibi-Témiscamingue expriment des craintes par rapport au message véhiculé par la dernière campagne gouvernementale de sensibilisation contre les agressions sexuelles.
Le regroupement des CALACS déplore que la seule solution proposée aux victimes soit la dénonciation aux autorités judiciaires. Il croit que le système de justice actuel est mal adapté pour répondre aux besoins des victimes d'agressions sexuelles.
La représentante du regroupement, Josée Belisle, soutient que le gouvernement doit faire connaître toutes les options possibles aux victimes. « On doit s'assurer quand elles vont entrer dans un processus judiciaire qu'elles vont être accompagnées et avoir le support dont elles ont besoin », dit-elle.
Selon des statistiques de 2008, les plaintes seraient en diminution en Abitibi-Témiscamingue. L'intervenante de l'organisme Point d'appui de Rouyn-Noranda, Geneviève Dostie, croit que les délais du système de justice, qui peuvent s'étirer jusqu'à trois ans, seraient en partie responsables.
Le processus judiciaire est parfois très pénible pour les femmes qui doivent faire face aux préjugés de certains policiers. Les procureurs de la Couronne sont débordés et sont incapables d'accorder du temps adéquat aux victimes.
— Geneviève Dostie
Les CALACS essaient de contrer le problème en favorisant une approche préventive auprès des jeunes de la région. Des rencontres ont lieu dans les écoles secondaires.
Les représentantes du regroupement croient également que les différents intervenants doivent se concerter pour lutter efficacement contre les agressions à caractère sexuel.
Source : http://www.radio-canada.ca/regions/abitibi/2011/03/29/001-campagne-agression-sexuelle.shtml
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