Josianne Desjardins
10/04/2011 17h00
Photo: Joël Lemay
Quelque 200 personnes ont participé à une marche de sensibilisation à Montréal dimanche afin de réclamer plus de ressources pour les victimes d’agression sexuelle.
Pour Alain Jobidon, directeur du Centre de ressources et d'interventions pour hommes agressés sexuellement dans l'enfance (CRIPHASE), les instances gouvernementales devraient davantage investir pour la justice et la guérison de ces victimes.
« Il faut être fait fort pour dénoncer un crime sexuel et l’aide psychologique est nécessaire pour les supporter dans cette démarche », estime M. Jobidon.
Martine Vignola, une participante à la marche qui a été victime d’abus sexuels, est aussi de cet avis.
« Il est important de briser le silence et de dénoncer, mais il faut tous se tenir debout pour y arriver », clame-t-elle, la voix tremblotante.
M. Jobidon rappelle qu’une cinquantaine d'organismes au Québec viennent en aide à ces victimes et qu’un seul soutient les hommes agressés sexuellement.
« Il n’y pas de ressources pour ces hommes qui, généralement, décident de parler après 40 ans », souligne-t-il.
Un homme sur six sera victime d’agression sexuelle au cours de sa vie et une femme sur trois a été victime d’au moins une agression sexuelle depuis l’âge de 16 ans.
Poursuivre son agresseur
Le CRIPHASE réclame aussi la possibilité de poursuivre son agresseur au civil plus de trois ans après avoir subi une agression sexuelle.
« C’est un non-sens qu’il soit pratiquement impossible après trois ans de poursuivre l’agresseur pour être indemnisé », proteste M. Jobidon.
Actuellement, le Québec est la seule province canadienne à disposer d’une prescription de trois ans en matière civile pour les victimes d'actes criminels.
L’organisme réclame donc l’abolition de cette loi qui oblige la victime à entamer une poursuite dans les trois ans qui suivent la date où le dommage a été causé.
josianne.desjardins@24-heures.ca
Source : http://www.24hmontreal.canoe.ca/24hmontreal/actualites/archives/2011/04/20110410-170005.html
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Dès l’âge de 16 ans
Une femme sur trois est victime d’une agression sexuelle
Première publication 10 avril 2011 à 18h20
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Par Josianne Desjardins | Agence QMI
Environ 200 personnes ont réclamé dimanche plus de ressources pour les victimes d'agression sexuelle lors d'une marche de sensibilisation à Montréal.
Pour Alain Jobidon, directeur du Centre de ressources et d'interventions pour hommes agressés sexuellement dans l'enfance (CRIPHASE), les instances gouvernementales devraient davantage investir pour la justice et la guérison de ces victimes.
«Il faut être fait fort pour dénoncer un crime sexuel et l'aide psychologique est nécessaire pour les supporter dans cette démarche», a estimé M. Jobidon.
Martine Vignola, qui a elle-même été victime d'abus sexuels, est du même avis. «Il est important de briser le silence et de dénoncer, mais il faut tous se tenir debout pour y arriver», a-t-elle dit la voix tremblotante.
M. Jobidon a rappelé qu'une cinquantaine d'organismes au Québec viennent en aide à ces victimes et qu'un seul seulement apporte du soutien aux hommes agressés sexuellement.
«Il n'y pas de ressources pour ces hommes qui, généralement, décident de parler après 40 ans», selon lui.
Un homme sur six est victime d'agression sexuelle au cours de sa vie et une femme sur trois est victime d'au moins une agression sexuelle depuis l'âge de 16 ans selon le CRIPHASE qui réclame la possibilité de poursuivre son agresseur au civil plus de trois ans après les faits.
«C'est un non-sens qu'il soit pratiquement impossible après trois ans de poursuivre l'agresseur pour être indemnisé», a protesté M. Jobidon.
Actuellement, le Québec est la seule province canadienne à disposer d'une prescription de trois ans en matière civile pour les victimes d'actes criminels.
L'organisme réclame donc l'abolition de cette loi qui oblige la victime à entamer une poursuite dans les trois ans qui suivent la date où le dommage a été causé. D'ailleurs, le CRIPHASE estime que 90 % des agressions sexuelles ne sont pas déclarées à la police.
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MARCHE DE MOBILISATION ET DE SOUTIEN AUX VICTIMES D'AGRESSION SEXUELLE
Canada NewsWire
Aujourd'hui à 13H30
MONTRÉAL, le 10 avril /CNW Telbec/ - CRIPHASE (le Centre de Ressources et d'Interventions Pour Hommes Agressés Sexuellement dans l'Enfance) tiendra sa grande marche annuelle aujourd'hui à 13H30. Cette marche vise à briser le mur du silence si souvent érigé dans la tête des victimes par les délinquants sexuels qui les ont agressées. Les organisateurs de cet événement tiennent à promouvoir l'agenda suivant :
- Abolition de la prescription de 3 ans en matière civile pour les personnes victimes d'actes criminels.
- Meilleure prévention, sensibilisation et formation aux agressions sexuelles.
- Un plus grand nombre de ressources pour toutes les victimes d'agressions sexuelles et un meilleur encadrement de celles-ci de la part les institutions.
Le CRIPHASE tient à rappeler, que cette marche est celle de tous les citoyens et citoyennes, sans distinction de genre, d'orientation sexuelle ou d'âge. Cette marche est donc celle de toute personne, de tout organisme ou toute institution se sentant concerné par la question.
1 femme sur 3 et 1 homme sur 6 ont déjà été agressés sexuellement !
Des statistiques effrayantes et peu connues sur les victimes d'agressions sexuelles :
- 1 homme sur 6 sera victime d'agression sexuelle au cours de sa vie ;
- 1 femme sur 3 a été victime d'au moins une agression sexuelle depuis l'âge de 16 ans ;
- Les 2/3 des victimes sont âgées de moins de 18 ans ;
- Plus de 75% des jeunes filles autochtones âgées de moins de 18 as ont été victimes d'agressions sexuelles ;
- 40% des femmes ayant un handicap vivront au moins une agression sexuelle au cours de sa vie ;
- Près de 8 victimes sur 10 connaissent leur agresseur ;
- Jusqu'à 90% des agressions sexuelles ne sont pas déclarées à la police ;
Le Centre de Ressources et d'Interventions Pour Hommes Abusés Sexuellement dans leur Enfance est un organisme sans but lucratif créé par et pour des hommes dans le but spécifique d'aider ceux-ci à se libérer des séquelles de l'abus sexuel vécu dans leur enfance.
Fondé en 1996 et situé à Montréal, dans le quartier de Villeray, Saint Michel, initialement sous le nom de PHASE, l'organisme accepte tous les hommes, sans égard de leur origine ou de leur orientation sexuelle.
Son objectif est de répondre à la demande croissante et régulière d'aide et de soutien provenant d'hommes qui ont été abusés sexuellement dans leur enfance et qui cherchent à améliorer leur bien être personnel et social. En ce sens, les activités et les services mis en place permettent une prise de conscience de l'abus vécu, de ses impacts dans la vie d'adulte, tout en outillant les participants de façon à ce qu'ils puissent mieux vivre leur vie au quotidien en les aidant à se libérer de la honte inhérente à ce traumatisme et à augmenter leur estime de soi. De plus, certaines activités ponctuelles, comme des soirées thématiques et des conférences, sont offertes.
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Source:
http://www.canada.com/NEWS/MARCHE+MOBILISATION+SOUTIEN+VICTIMES+AGRESSION+SEXUELLE/4300903/story.html
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