dimanche 8 mai 2011

Collège de Sully Recours collectif pour agressions sexuelles

Mise à jour le jeudi 6 janvier 2011 à 17 h 02


Sculpture dans une église catholique

Un ancien pensionnaire du Collège de Sully au Témiscouata compte déposer une demande de recours collectif pour agressions sexuelles contre la communauté des Clercs de Saint-Viateur.

Il reproche à cette communauté religieuse de n'avoir rien fait pour protéger les enfants qui étaient sous sa responsabilité dans les années 60. « C'est la communauté qui est responsable d'eux. C'est la communauté qui a camouflé leurs actes », déclare-t-il.

En 1963, l'homme dit avoir été victime d'agressions à plusieurs reprises, alors qu'il n'avait que 13 ans. Cet ancien pensionnaire, qui refuse d'être identifié par respect pour ses proches, affirme qu'il n'a pas été le seul à subir l'assaut des religieux.

Rappelons que l'individu a porté plainte à la Sûreté du Québec avant la période des fêtes contre deux religieux, qui pourraient être décédés. Avant même que ne soit terminée l'enquête, l'ancien pensionnaire, aujourd'hui âgé de 60 ans, entend s'adresser aux tribunaux pour obtenir un dédommagement financier.
« La seule manière de leur faire mal à ces gens-là, c'est leur monnaie, c'est l'argent », souligne-t-il.

Soutien de l'Association des victimes de prêtres

De son côté, l'Association des victimes de prêtres appuie la démarche de l'ancien pensionnaire et souhaite rencontrer le ministre de la Justice du Québec à ce sujet. Elle réclame une modification à la loi relativement au delai de prescription de trois ans en matière civile dans des cas d'agressions sexuelles.

« Ce sont des personnes brisées et il est normal qu'il y ait compensation », indique la présidente de l'association, France Bédard.

Il s'agirait d'un deuxième recours collectif contre cette communauté. Le premier concerne l'Institut Raymond-Dewar, autrefois appelé l'Institut des sourds de Montréal.

Pour sa part, le supérieur des Clercs de Saint-Viateur n'a pas souhaité émettre de commentaire.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire