Mise à jour le vendredi 25 mars 2011 à 23 h 28
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Christine St-Pierre, ministre de la Culture et des Communications |
Québec veut convaincre davantage de victimes d'agressions sexuelles de dénoncer leur agresseur. Pour ce faire, il diffusera pendant un mois des messages publicitaires sur ce thème.
Ces brefs messages ont été présentés aux médias vendredi à Montréal par la ministre de la Condition féminine, Christine St-Pierre, accompagnée de représentantes des groupes d'aide aux victimes et de procureurs de la Couronne.
Il s'agit en fait de la quatrième phase du plan d'action du gouvernement, qui a débuté en 2008. La présente phase est dotée d'un budget de 800 000 $. Elle comprend des messages qui seront présentés à la télévision, à la radio, sous la forme d'affichage électronique, d'affichage dans les lieux publics et de placement publicitaire sur Internet.
En 2009, les différents corps policiers ont enregistré 5293 infractions sexuelles au Québec. Dans 52 % des cas, les victimes étaient des filles de moins de 18 ans, dans 31 % des cas, des femmes adultes, dans 14 % des cas, des garçons de moins de 18 ans, et dans 3 % des cas, des hommes adultes.
La ministre St-Pierre a rappelé que ces actes criminels sont ceux qui sont les moins signalés à la police, avec un taux de dénonciation de 10 %.
La Presse Canadienne
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Photo: Gouvernement du Québec Campagne de Québec contre les agressions sexuelles |
Source : http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2011/03/25/001-quebec-campagne-agressions.shtml
Ensemble, dénonçons les agressions sexuelles
Lancement de la quatrième phase de la campagne gouvernementale de sensibilisation aux agressions sexuelles
Montréal, le 25 mars 2011 – La ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Mme Christine St-Pierre, a dévoilé aujourd’hui, en conférence de presse, la quatrième phase de la campagne gouvernementale de sensibilisation aux agressions sexuelles. Cette campagne nationale est l’une des 100 mesures du Plan d’action gouvernemental 2008-2013 en matière d’agression sexuelle, porté par dix ministères et organismes.
La première phase de cette campagne gouvernementale, diffusée en 2008, visait à définir les agressions sexuelles et qui en sont les principales victimes. La deuxième, diffusée l’année suivante, véhiculait le lien entre la victime et l’agresseur et le lieu où les agressions sont commises. En 2010, la troisième phase mettait l’accent sur la gravité des conséquences pour les victimes et les dirigeait vers les ressources d’aide disponibles dans l’ensemble des régions du Québec dont la ligne sans frais 1 888 933-9007.
Diffusée entre le 25 mars et le 24 avril 2011, la quatrième phase vise à susciter l’action par la dénonciation à la police. « Parler d’agressions sexuelles, ce n’est jamais facile, ce n’est surtout pas agréable, ni confortable. Ainsi, par ces messages, nous voulons canaliser l’émotion suscitée pour mener à la dénonciation. La clé est de renverser la tendance, encore observée, à taire ces crimes graves. En somme, nous voulons sensibiliser la population à l’importance de dénoncer les agressions sexuelles afin de les faire cesser. Ces crimes odieux ont de graves conséquences sur les victimes en majeure partie âgées de moins de 18 ans. Pourtant, ces actes criminels sont les moins rapportés à la police, avec un taux de dénonciation de seulement 10 % », a soutenu la ministre St-Pierre.
Rappelons qu’en 2009, 5 293 infractions sexuelles ont été enregistrées par les corps de police au Québec. Comme par les années antérieures, les victimes étaient surtout des filles de moins de 18 ans (52 %); suivaient les femmes adultes (31 %), les garçons de moins de 18 ans (14 %) et les hommes (3 %).
Dotée d’un budget de 800 000 $, la quatrième phase mise sur des moyens publicitaires qui ont démontré leur efficacité tels les messages télévisés et radiophoniques, l’affichage électronique, l’affichage dans les lieux publics et le placement publicitaire sur le Web.
De plus, cette année les médias sociaux, particulièrement appréciés des jeunes, seront mis à contribution afin de créer un mouvement de mobilisation publique pour dénoncer les agressions sexuelles. Ainsi, une campagne virale sur Facebook et YouTube est également lancée. Tout comme les porte-parole, Yan England et Anne-Sophie Julien, animateurs à VRAK-TV, les internautes pourront afficher leur soutien envers leurs proches et dire Non aux agressions sexuelles. Ils sont invités à modifier leur profil de page Facebook et ainsi à exprimer haut et fort leur soutien aux victimes d’agressions sexuelles. Pour en savoir plus, il suffit de se rendre sur le site www.AgressionsSexuelles.gouv.qc.ca.
« Nous sommes huit millions de Québécoises et de Québécois, ensemble nous pouvons faire en sorte que cessent ces actes aux conséquences qui marquent des vies. J’invite la population et particulièrement les jeunes à se joindre au mouvement de mobilisation publique et à afficher sur leur page Facebook leur Non aux agressions sexuelles », a conclu Mme St-Pierre.
Les personnes qui veulent dénoncer leur agresseur et porter plainte peuvent le faire en téléphonant à la police. Celles qui désirent obtenir plus d’information sur les ressources d’aide sont invitées à composer le numéro de la ligne sans frais, le 1 888 933-9007, et à consulter le site Web : www.AgressionsSexuelles.gouv.qc.ca.
Annexe : Statistiques 2009 sur les agressions sexuelles – Faits saillants
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ANNEXE AU COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Statistiques 2009 sur les agressions sexuelles[1]
Faits saillants
· En 2009, 5 293 infractions sexuelles (agressions sexuelles et autres infractions d’ordre sexuel[2]) ont été enregistrées par les corps de police du Québec, comparativement à 5 341 en 2008.
· Ces infractions représentaient un peu plus de 6 % de toutes les infractions contre la personne consignées dans l’année 2009 (83 160)[3].
· La majorité des victimes, jeunes (86 %) ou adultes (71 %), connaissait l’auteur présumé de l’infraction et, pour ces deux groupes, l’infraction sexuelle avait eu lieu principalement dans une résidence privée (respectivement 76 % et 61 %).
· Comme dans les dernières années, les victimes des infractions sexuelles enregistrées en 2009 étaient surtout des filles de moins de 18 ans (52 %). Suivaient les femmes adultes (31 %), les garçons de moins de 18 ans (14 %) et les hommes (3 %).
· Parmi les infractions sexuelles enregistrées en 2009, plus d’une sur cinq (22 %) l’a été au moins un an après avoir été perpétrée. Cette proportion était plus élevée pour les infractions envers les jeunes (27 %) que pour celles envers les adultes (11 %).
· La presque totalité (97 %) des auteurs présumés des infractions sexuelles enregistrées en 2009 qui a été identifiée lors de l’enquête policière était de sexe masculin et la majorité d’entre eux était des adultes.
[2] Les autres infractions d’ordre sexuel regroupent les infractions suivantes : les contacts sexuels, l’incitation à des contacts sexuels, l’exploitation sexuelle, l’inceste, les relations sexuelles anales non consentantes ou entre personnes de moins de 18 ans, la bestialité et, depuis 2008, la corruption d’enfant, le leurre d’un enfant au moyen d’un ordinateur et le voyeurisme.
[3] Les infractions contre la personne comprennent plusieurs types d’infractions au Code criminel telles que les homicides, les tentatives de meurtre, les voies de fait, les agressions sexuelles et les autres infractions d’ordre sexuel, les enlèvements et les séquestrations, le harcèlement criminel, les menaces, les appels téléphoniques indécents ou harassants et l’intimidation.
Source : http://www.scf.gouv.qc.ca/index.php?id=74&no_cache=1&tx_ttnews[tt_news]=251&tx_ttnews[mode]=single
Publié le 25 mars 2011 à 12h31 | Mis à jour le 25 mars 2011 à 16h21
Agressions sexuelles: une campagne pour convaincre les victimes de dénoncer
Publié le 25 mars 2011 à 12h31
| Mis à jour le 25 mars 2011 à 16h21
La ministre de la Condition féminine, Christine St-Pierre, a rappelé que les agressions sexuelles sont les actes criminels qui sont les moins signalés à la police.
Photo: François Roy, Archives La Presse
Lia Lévesque
La Presse Canadienne
Montréal
La Presse Canadienne
Montréal
Québec veut convaincre davantage de victimes d'agressions sexuelles de dénoncer leur agresseur et, pour ce faire, diffusera pendant un mois des messages publicitaires sur ce thème.
Ces brefs messages ont été présentés aux médias, vendredi à Montréal, par la ministre de la Condition féminine, Christine St-Pierre, en compagnie d'une représentante des groupes d'aide aux victimes d'agressions sexuelles et d'une représentante des procureurs de la Couronne.
Il s'agit en fait de la quatrième phase du plan d'action du gouvernement, qui a débuté en 2008. La présente phase est dotée d'un budget de 800 000 $. Elle comprend des messages qui seront présentés à la télévision, à la radio, sous la forme d'affichage électronique, d'affichage dans les lieux publics et de placement publicitaire sur internet.
Sur l'un des messages présentés, on voit en gros plan le bassin d'un jeune assis, en jeans. Une main s'approche pour descendre de force la fermeture éclair de son jean. Le jeune la repousse, en vain. Après l'agression, on sent à quel point le jeune est ébranlé, ses mains devenant tremblantes.
En 2009, les différents corps policiers ont enregistré 5293 infractions sexuelles au Québec. Dans 52% des cas, les victimes étaient des filles de moins de 18 ans, dans 31% des cas des femmes adultes, dans 14% des cas des garçons de moins de 18 ans, et dans trois pour cent des cas des hommes adultes.
L'année précédente, 5341 infractions sexuelles avaient été enregistrées. Il y a donc eu diminution, mais «il faut continuer», a martelé la ministre St-Pierre. «Les campagnes de sensibilisation, plus on en fait, plus le message passe.»
La ministre de la Condition féminine a rappelé que les agressions sexuelles sont les crimes qui sont les moins signalés à la police, avec un taux de dénonciation de 10%.
Dans le passé, des policiers avaient déploré le manque d'enquêteurs pour ces causes d'agressions sexuelles.
Pour ce qui est du nombre de procureurs de la Couronne, la procureure chef adjointe, Anne-Andrée Charrette, assise aux côtés de la ministre St-Pierre, a diplomatiquement admis que s'il y avait davantage de procureurs, on pourrait faire plus et mieux pour les victimes d'agressions sexuelles. «Il est clair qu'un grand nombre de procureurs permettrait d'avoir des interventions encore plus personnalisées. Mais le nombre de procureurs, est-ce qu'il suffit à la tâche? Je pense que chaque organisme et chaque ministère vous dira que si on disposait d'effectifs supplémentaires, ça ajouterait à l'efficacité», a-t-elle conclu.
http://www.scf.gouv.qc.ca/index.php?id=217
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Violence
Agressions sexuelles : Campagne de sensibilisation
Agressions sexuelles : Campagne de sensibilisation
L’engagement 8 du Plan d'action gouvernemental 2008-2013 en matière d’agression sexuelle porte sur la tenue d’une campagne gouvernementale de sensibilisation aux agressions sexuelles.
Le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine (Secrétariat à la condition féminine) et le ministère de la Justice du Québec sont conjointement responsables d’assurer la réalisation de la campagne en collaboration avec des représentantes :
· du Comité interministériel de coordination en matière de violence conjugale, familiale et sexuelle (MCCCF, MJQ et MSSS) ;
· du Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) ;
· des centres d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC).
Le déroulement de cette campagne prévoit plusieurs phases :
· Diffusée en 2008, la première phase a porté sur la réalité objective des agressions sexuelles, à savoir ce que sont les agressions sexuelles et qui en sont les principales victimes.
· La deuxième phase, en 2009, visait à briser les tabous à l’égard des agressions sexuelles, entre autres en indiquant que 70 % des agressions avaient lieu dans des résidences privées et que la majorité des victimes étaient âgées de moins de seize ans et connaissaient leurs agresseurs.
· En 2010, la troisième phase, de la campagne gouvernementale mettait l’accent sur la gravité des conséquences néfastes d’une agression sexuelle pour les victimes et les dirigeait vers les ressources d’aide disponibles dans l’ensemble des régions du Québec dont la ligne sans frais 1 888 933-9007.
· En 2011, la quatrième phase de la campagne gouvernementale de sensibilisation aux agressions sexuelles vise à susciter l’action par la dénonciation à la police.
Diffusée entre le 25 mars et le 24 avril 2011, la campagne mise sur des moyens publicitaires qui ont démontré leur efficacité tels les messages télévisés et radiophoniques, l’affichage électronique, l’affichage dans les lieux publics et le placement publicitaire sur le Web.
Les médias sociaux, particulièrement appréciés des jeunes, sont mis à contribution afin de créer un mouvement de mobilisation publique pour dénoncer les agressions sexuelles. Dès le 25 mars, une campagne virale sera lancée sur Facebook et YouTube. Tout comme nos porte-parole, Yan England et Anne-Sophie Julien, animateurs à VRAK-TV, les internautes pourront afficher leur soutien envers leurs proches et dire Non aux agressions sexuelles. Ils sont invités à modifier leur profil de page Facebook et ainsi à exprimer haut et fort leur soutien aux victimes d’agressions sexuelles.
Pour en savoir plus consultez le site www.AgressionsSexuelles.gouv.qc.ca.
Pour en savoir plus consultez le site www.AgressionsSexuelles.gouv.qc.ca.
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