Par Radio-Canada, www.radio-canada.ca, Mis à jour le: 16 mai 2011 10:58
Le Vatican émet de nouvelles directives sur le traitement des membres du clergé soupçonnés de pédophilie.
Dans une lettre envoyée lundi à tous les évêques, le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal William Levada, demande la mise en place, d'ici un an, de « procédures claires et coordonnées » à appliquer en matière d'« agression sexuelle de mineurs ».
La lettre du Vatican rappelle que « l'agression sexuelle des mineurs n'est pas seulement un délit au plan canonique. C'est aussi un crime qui fait l'objet de poursuites au plan civil », et que les suspects doivent être déférés aux autorités civiles compétentes.
Au cours des dernières années, des scandales de pédophilie au sein de l'Église catholique ont éclaté aux quatre coins de la planète, notamment en Australie, aux États-Unis, en Irlande, en Belgique et en Allemagne.
Des évêques ont alors été montrés du doigt pour avoir protégé des prêtres pédophiles ou avoir fermé les yeux.
Lundi, le père Federico Lombardi, porte-parole du Saint-Siège, a réfuté les allégations voulant que l'Église reste sur ses erreurs passées et ne réagisse pas, citant l'intervention immédiate du cardinal Angelo Bagnasco, archevêque de Gênes, qui a suspendu samedi un prêtre accusé de pédophilie et a apporté son plein soutien à la justice italienne.
Les évêques auront ainsi une « responsabilité juridique fondamentale » dans la lutte contre la pédophilie, a expliqué le père Lombardi.
Cette missive, annoncée depuis un an par Benoît XVI, sera la « colonne vertébrale devant permettre à toute l'Église d'affronter le problème de manière sérieuse », et d'avoir « un dominateur commun substantiel » pour des diocèses se trouvant dans les situations les plus variées, a-t-il ajouté.
Depuis l'année dernière, lorsque la pédophilie est prouvée, le droit canonique autorise les évêques à rétrograder les prêtres à l'état laïque sans passer par un procès devant un tribunal ecclésiastique, qui peut être long et coûteux.
Les nouvelles directives ne devraient toutefois pas porter atteinte au secret de la confession. Ainsi, le prêtre qui a reçu une confession ne peut en divulguer le contenu, en vertu du droit canon.
En réaction à la lettre envoyée aux évêques, l'association américaine de victimes de prêtres pédophiles (SNAP) a dit regretter que le document « ne comporte pas de punitions pour les évêques qui n'émettent pas de directives ou qui violent leurs propres directives ».
Radio-Canada.ca avec AFP et Reuters
Source : http://actualites.ca.msn.com/grands-titres/rc-article.aspx?cp-documentid=28744677
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