dimanche 28 août 2011

DU NOUVEAU POUR SEPTEMBRE

À partir de l’automne, nous vous offrirons deux chroniques mensuelles. Quatre chroniqueurs réguliers et peut-être d’autres ponctuels, victimes et proches, prendront la parole, chacun à leur tour, afin de vous informer ou vous sensibiliser sur différents sujets en lien avec les agressions sexuelles, pour partager avec vous leurs expériences, leurs interrogations et leurs réflexions.

Nous espérons que vous serez là pour nous lire et nous faire part de vos commentaires.

À très bientôt....


EXPLOITATION SEXUELLE DANS UNE RELATION DE SOINS

Mon témoignage




PEUT-ON PARLER DE CONSENTEMENT DE LA CLIENTE À UNE FAUTE PROFESSIONNELLE GRAVE OU À UN MANQUEMENT À L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ?

Exploitation Sexuelle dans une relation de soins

Quelques lignes pour vous décrire mon expérience d'abus sexuel, d'agression sexuelle par un professionnel de la santé. Il y a quelques années une telle exploitationsexuelle m'aurait sembléeimprobable. J'ai été victime de la manipulation de ce thérapeute.
J'espère que ce récit vous aidera à mieux comprendre le caractère
insidieux de telles agressions commises par certains professionnels de la santé dans un cadre où la patiente est vulnérable, confiante face à son thérapeute qui a le pouvoir et l'autorité. Pourtant, tout professionnel de la santé doit agir dans le respect et l'intérêt de sa patiente.
Je suis inquiète : mon enfant souffre, pas de diagnostic.
La voix de ce kinésithérapeute (ostéopathe) est à peine audible. Jamais je n'aurais imaginé ce qui allait m'arriver. J'assiste aux soins de mon enfant. Il me conseille : éducation, scolarité, est très moralisateur, a de l'influence sur moi. Souvent il me regarde à mon insu. Un jour, pseudo-cours de kiné : il me prend les mains, me guide. Je ressens une drôle d'impression à son contact, il me touche impulsivement sous mon gilet, son corps emboîte le mien, son souffle sur mon visage, une sensation étrange. Je suis perturbée. Je lui fais confiance. Néanmoins des impressions de séduction surgissent dans mon esprit, sans doute mon imagination ?

Premières manipulations de ce kiné
:
Il m'indique le chemin à suivre, ce que je dois dire ou ne pas dire. Je l'écoute, il veut avoir raison, me dit "vous pouvez compter sur moi". Son emprise commence insidieusement : parfois il me dévalorise avec ses remarques acérées, il me touche souvent : épaule, cheveux, genou, je suis choquée lorsqu'il me fait la bise pour me dire au revoir. Je m'interroge sur les gestes inhabituels de ce thérapeute. Il est marié, père de famille.
Suite à quelques douleurs, je deviens sa patiente.

Ce sera l'escalade jusqu'à la frustration, l'humiliation, la honte.
Rendez-vous à son cabinet professionnel principal :
Je ne souffre pas. Je viens pour un simple entretien, il me demande néanmoins de m'allonger sur la table de massage, je suis surprise. C'est lui le kiné, il ordonne. Je refuse de me déshabiller. Il s'assied contre moi, son corps emboîte le mien, sa bouche près de mon oreille, sa voix séductrice. Je sens les fortes palpitations de son cœur, son souffle dans mon cou, est-ce normal ? Je ne comprends pas cette situation, je suis mal à l'aise. Je considère néanmoins ses gestes comme des actes thérapeutiques. Il palpe mes seins, mon ventre puis descend ... Je lui fais confiance mais je trouve ses gestes osés. Il ne m'explique rien. Debout, il se colle à moi impulsivement. Il pose une main sur mon sein à l'intérieur de mon soutien gorge et commence un massage du ventre avec l'autre main. Il me serre contre lui, je pense à une connotation érotique : son corps contre le mien, sa bouche dans mon cou, ses mains sur mes zones intimes. Je suis gênée, estourbie, je ne savais que de tels actes existaient en ostéopathie.

Que m'a-t-il fait ce jour là ? Une attitude inattendue de la part de ce professionnel de la santé. Un effet de surprise pour moi, une incompréhension de la situation, une confusion sur l'interprétation de ses gestes.
Je lis et j'apprends par mes lectures qu'un ostéopathe doit expliquerses actes à sa patiente et avoir l'accord de celle-ci avant d'intervenir !
Ilme tutoie, me touche souvent. Je prends conscience qu'il essaie de me séduire. Je l'admire en tant que thérapeute et l'idéalise certainement. En sa présence, je me détends. A sa demande je lui apporte un dossier. Une nouvelle façon de se rapprocher de moi ? Je ne connais que le professionnel, mais quel homme est-il ? Je ne m'interroge pas sur la déontologie, l'éthique, le secret médical, le respect du patient. Je ne perçois pas sa manipulation. Sa présence est un réconfort pour moi.Malheureusement il profitera de mon besoin de réconfort pour sexualiser cette relation.

Remise du dossier à son cabinet principal :
Je dois m'allonger à nouveau sur la table de massage. Il m'a promis une séance d'ostéopathie pour quelques soucis. Mais, aucun soin de sa part. Était-ce une nouvelle stratégie d'approche ? Je dois étendre mes jambes, je suis contre lui, ses bras autour de moi. Il allonge alors ses jambes le long des miennes, c'est très intime. Je sens sous moi "une réaction d'homme", un désir. Il dégrafe lui-même soutien-gorge et ceinture de pantalon. Je pense qu'il fait pareil avec toutes ses patientes. Il m'installe en position fœtal contre sa poitrine, mon visage dans sa barbe. Il est kiné, ostéopathe, un peu psy. Je considère que ce sont des actes thérapeutiques.

La dérive professionnelle :
Il me dit :"tu es une femme très désirable (...)".Gênée je vais partir, il m'attire alors dans ses bras, me caresse. Jeréalise que je n'accepte pas son attitude ni d'une telle relation dans un cadreprofessionnel.Je souhaite simplement collaborer avec lui pour mon enfant. Je le lui écris en lui témoignant toute ma confiance.
Il me déclare"c'est une relation pleine de tendresse" et "je ne pourrai pas t'envoyer des mots d'amour". Il m'embrasse. J'ai l'impression qu'il a de réels sentiments pour moi. Ceci n'est en fait que manipulation de sa part. Ses gestes sont plus sexuels sur la table de massage, je suis mal à l'aise. Il identifie sa clientèle à une grande famille, un gourou ? Je constate un côté brutal chez lui. Je m'interroge.
Il me fixe rendez-vous à son cabinet professionnel secondaire beaucoup plus éloigné de chez lui, tout en me rassurant "ça va bien se passer".
Mais pas de massage. Il m'oblige à exécuter un acte sexuel inattendu, moi couchée, lui debout. Il m'impose, ferme le volet de la grande baie vitrée et bloque la porte. C'est très sexuel. Je suis mal à l'aise mais je le laisse faire. Suis-je dépendante de lui ou sous le choc ? Je ne sais pas. Je ne réagis pas. Il me dit "n'aie pas peur", mon visage reflète-t-il l'angoisse? Je me sens instrumentalisée : il donne satisfaction à ses propres désirs, puis une relation intime complète. Il joue avec mon corps. Ce cabinet secondaire est-il sa garçonnière ?

Il a donné satisfaction à ses propres besoins, si méthodiquement. Je n'ai été que son objet. L'habitude de l'homme ou celle du thérapeute qui abuse de ses patientes ?

Ses discours paradoxaux créent chez moi une confusion croissante, une incompréhension de la situation. Il veut me revoir. J'ignore les lois, l'éthique, la déontologie.

Il réitéreras abus sexuels, relations sexuelles sous prétexte de soins qu'il ne me fera jamais. Je l'ai vu être très en colère, méprisant suite à mes questions.
Je ressens alors honte, frustration, humiliation en repensant à cette relation. Je suis désemparée, un vide immense. Je décide de ne plus le voir et le lui annonce.

Je finis par faire des recherches sur les abus sexuels commis par certains professionnels de la santé. Une personne adorable me fait prendre conscience de ce que j'ai réellement vécu :

Ce kinésithérapeute m'a exploitée sexuellement : dans ce cadre de soins, il a profité de ma vulnérabilité pour obtenir de moi des faveurs sexuelles qu'il n'aurait pu obtenir dans aucun autre contexte.
Durant des mois, je n'ai pas compris ce que je vivais :

Abus de Confiance, Abus de Pouvoir, Abus d'Autorité, Agression Sexuelle, Exploitation Sexuelle dans une relation de soins : Une Manipulation qui a permis à ce kinésithérapeute d'abuser de moi sexuellement, si insidieusement.

Un ouvrage, très précis sur ce sujet tabou, m'a permis de comprendre ce que j'ai vécu.

Michèle

SERVICES GÉNÉRAUX


CENTRE DE DOCUMENTATION

Comme nous ne possédons pas de local, il nous est présentement impossible de mettre à votre disposition un centre de documentation.

Vous trouverez dans les onglets verticaux du site et des blogues de nombreux renseignements, documents PDF et liens qui, nous l’espérons, répondrons à certaines de vos interrogations. Nous possédons d’autres références (recherches, études, ressources, etc.) dont nous pouvons vous faire part si vous communiquez avec nous. Il nous fera plaisir également de vous offrir notre aide dans la recherche de renseignements ou de ressources.

SERVICES ADAPTÉS

Les personnes sourdes oralistes et gestuelles peuvent communiquer avec nous soit par courriel ou ATS (450-473-8765). Nous offrirons prochainement ( à l’automne 2011) un service en langue des signes québécoise (LSQ) via la WEBcam. Nous espérons pouvoir offrir au cours de l’année 2012 l’explication en LSQ de nombreux renseignements contenus sur le site.

Les personnes amblyopes ou aveugles peuvent nous demander nos documents en format WORD; dans la mesure du possible, il nous fera plaisir d’accéder à leur demande. 

SERVICES AUX MEMBRES


LES GROUPES DE PAROLE

POUR QUI?  POURQUOI?

Il s’agit d’un groupe de personnes (femmes, hommes ou femmes et hommes) qui partagent leurs expériences, leurs forces et leurs espoirs dans le but de retrouver une meilleure qualité de vie suite à une agression à caractère sexuel.

Il s’agit d’un groupe de parole, de partage et non d’un groupe thérapeutique.

Le groupe s’adresse à toute personne ayant été victime d’une agression à caractère sexuel qu’elle ait ou non fait une thérapie ou bénéficié de soutien dans un centre d’aide.


PARTAGER, ÉCHANGER

·         Pour briser l’isolement.
·         Pour ne plus avoir l’impression d’être seule, différente.
·         Pour se départir de la honte et de la culpabilité.
·         Pour renouer avec l’espoir de s’en sortir.
·         Pour faire un pas de plus dans son cheminement de guérison.
·         Pour retrouver un sentiment de bien-être.
·         Pour reconquérir de l’autonomie.

       et  bien plus….


CONTENU

Chaque participant peut  partager, s’il le désire, sur l’étape du processus de guérison ciblé ou sur tout autre sujet de son choix. Lors de la première rencontre du mois, trente minutes sont consacrées à un témoignage.



Région Laval-Laurentides

  • GROUPE DE PAROLE  « UN PAS DE PLUS » - Pour femmes

Les premier et troisième mercredis de chaque mois
De 19h30 à 21h30

Maison du citoyen
184, rue Saint-Eustache
Saint-Eustache
Salle 312

Dépliants PDF



BRUNCHS ET SOUPERS DISCUSSIONS

BRUNCHS DISCUSSIONS POUR FEMMES

Une série de brunchs discussions pour femmes a débuté à l’automne 2010. Les rencontres se déroulent tous les deux ou trois mois dans des restaurants de la région des Basses-Laurentides, de Laval,  de Montréal ou de ses environs.

Brunch de l’amitié - mars
Brunch du renouveau -  juin
Brunch d’Halloween ou des récoltes - octobre
Brunch du temps des Fêtes - mi-décembre

Communiquez avec nous au (450) 473-8765 ou par courriel à revasquebec2010@hotmail.com pour de plus amples renseignements Vous devez réserver votre place. Au plaisir de vous voir!



SOUPERS DISCUSSIONS POUR HOMMES

Renseignements à venir.                                                                                          

ACTIVITÉS POUR LES MEMBRES

 ATELIERS

Nous espérons pouvoir vous offrir d’ici peu des ateliers sur différents thèmes. Nous apprécierions si vous pouviez manifester vos intérêts en répondant au questionnaire qui se trouve sur le site à la section « Activités – Ateliers ».

Atelier de journal expressif

Un atelier de journal expressif  sera offert prochainement aux femmes et aux hommes, groupes séparés ou mixtes, selon la demande. L’atelier s’inspirera du journal créatif et de l’art thérapie;  le but est de développer des outils pour mettre des mots et des images sur ce que nous vivons suite aux agressions sexuelles et ainsi trouver un mieux-être.

Les ateliers débuteront à l’automne 2011 dans la région des Basses Laurentides. Pour y participer vous devez être membre de REVAS Québec. La priorité sera donné aux membres de cette région mais s’il y a place tout autre membre pourra y participer.


CONFÉRENCES
Nous espérons pouvoir vous offrir d’ici peu des conférences sur différents thèmes. Nous apprécierions si vous pouviez manifester vos intérêts en répondant au questionnaire qui se trouve sur le site à la section « Activités – conférences ».


COLLOQUES
Nous espérons pouvoir, au fil des années,  participer à des colloques, des congrès ou des symposiums en lien avec les agressions sexuelles et leurs conséquences et faire bénéficier nos membres de l’acquisition de ces nouvelles connaissances, de cette expertise. Pour l’instant, malheureusement, nous ne pouvons nous le permettre financièrement.
Nous prévoyons, en 2013,  offrir à nos membres, aux intervenants du milieu et à la population intéressée un mini-colloque. Si vous désirez vous impliquer dans ce projet, n’hésitez pas à communiquer avec nous.


ACTIVITÉS SOCIALES
Des activités sociales seront organisées dans les régions où le besoin se fera sentir. N’hésitez pas à nous écrire à revasquebec2010@hotmail.com pour nous faire part de vos suggestions. Les activités peuvent s’adresser uniquement aux femmes, aux hommes, aux membres ou à tous (membres, famille, bénévoles, amis).

AOÛT
Activités plein air pour tous : membres, famille, bénévoles, amis.


FÊTES ANNIVERSAIRES

À chaque année, près du 17 février, date de constitution officielle de REVAS Québec, nous soulignons la création du regroupement par une fête. Nous profitons également de cette occasion pour annoncer le thème de la nouvelle campagne annuelle. C’est le moment aussi de se retrouver ensemble, membres, bénévoles, conjoints, amis, afin de couronner l’accomplissement d’une année de travail et de cheminement.

FORMATION, SENSIBILISATION ET PRÉVENTION

Nous commençons à  offrir aux organismes, associations, écoles, maisons de jeunes, etc. qui le désirent de la sensibilisation et de la prévention sous les formes suivantes : kiosques (vidéos, dépliants, renseignements), témoignages, conférences. Ce service est offert dans certaines régions et selon la disponibilité des bénévoles.
 

DÉPLIANTS

Nous possédons de nombreux dépliants en format PDF que nous pouvons vous faire parvenir et que vous pouvez photocopier et utiliser lors de journées de sensibilisation et de prévention.

SENSIBILISTION ET PRÉVENTION EN MILIEU SCOLAIRE

Nous espérons pouvoir offrir dès 2012-2013, du matériel pédagogique destiné aux enseignants du primaire et du secondaire; les documents permettront de sensibiliser les jeunes tout en répondant aux objectifs de nombreux cours.

PARTICIPATION À DES ÉVÈNEMENTS



REVAS Québec participe à chaque année à la marche de soutien et de mobilisation pour les victimes d’agression sexuelle. Nous espérons pouvoir nous impliquer davantage, au fil des années, et participer à des évènements organisés par des partenaires. Pour l’instant, comme plusieurs de ceux-ci exigent une contribution financière, nous ne pouvons nous le permettre.

Si vous connaissez des évènements où notre participation pourrait être significative, n’hésitez pas à nous en faire part. Nous pouvons, que nous y participions ou non à titre d’association, en faire part aux membres.


La fellation ne plait pas à tous les hommes


C'est connu: la fellation, tous les hommes aiment ça. Tous? Eh bien, non. Certains sont mal à l'aise avec l'aspect intime de l'acte, d'autres n'en tirent simplement aucun plaisir. Pourquoi?


Je n'aime pas la fellation: 5 raisons
Je n'aime pas ça parce que la sensation des dents sur mon pénis me rend nerveux. Plusieurs hommes redoutent les éraflures ou, pire, les morsures. Ils deviennent alors plus stressés qu'excités, ce qui leur fait parfois perdre leur érection. Ces appréhensions sont si importantes qu'ils préfèrent s'abstenir.
Je n'aime pas ça parce que je trouve que c'est une pratique avilissante, dégradante, digne des vidéos XXX. Certains hommes sont gênés ou mal à l'aise d'en faire la demande à leur partenaire car ils ont l'impression que la fellation est le propre des femmes faciles ou des prostituées. Ils craignent donc d'offusquer leur douce moitié.

Je n'aime pas ça parce que j'ai peur que cela déplaise à ma (ou mon) partenaire. Il est parfois difficile de faire des demandes particulières par crainte de se voir refuser ce qui est demandé. Ce genre de craintes peut amener certains hommes à ne pas en réclamer même si cela peut faire partie de leurs désirs.

Je n'aime pas ça parce que je crains de dégager des odeurs et que cela soit offensant pour l'autre. Cette crainte peut être associée au fait que le pénis sert aussi à uriner. Plutôt que de risquer de déplaire à l'autre, certains hommes vont éviter les fellations.

Je n'aime pas ça parce que je crains de ne pouvoir me contrôler et d'éjaculer dans la bouche de l'autre. La supposition qu'une excitation trop forte conduise à une éjaculation dans la bouche de l'autre peut empêcher de solliciter des caresses orales. La peur de la réaction - dédain ou même haut-le-coeur - leur fait préférer l'abstention.
Peut-on apprendre à aimer cela?
Oui, il est possible de développer un goût pour la fellation. Même si elle ne constitue pas une obligation, elle fait toutefois partie des diverses pratiques sexuelles. Pour la (ou le) partenaire, le fait d'essuyer un refus lors d'une tentative de fellation peut l'amener à se questionner sur son habileté à la prodiguer ou sur sa désirabilité. Si vous êtes inquiet de lui déplaire en en faisant la demande, vous avez déjà une réponse à votre question.

Il est important que vous puissiez expliquer l'inconfort que vous ressentez face à cette pratique. Prenez le temps de cerner exactement ce qui vous dérange. Si cela va à l'encontre de vos valeurs, vous devrez déterminer ce que vous préférez faire: explorer la nouveauté ou respecter vos valeurs. De là, si vous le désirez, vous pourrez explorer la fellation petit à petit.

La fellation ne plait pas à tous les hommes

Par Sylviane Larose , M.A. sexologue clinicienne et psychothérapeute , Montréal, Canada

Explorer la fellation: mode d'emploi
Dans un premier temps, si vous craignez de dégager des odeurs, vérifiez si c'est le cas auprès de votre partenaire: une fois rassuré, il sera plus facile de vous abandonner. Il va sans dire que vous risquez d'être plus «appétissant» au sortir de la douche qu'après une longue journée de travail.

Ensuite, prenez le temps de ressentir le contact de la langue avec votre pénis. Demandez à votre partenaire d'y aller graduellement et exprimez vos sensations, positives ou négatives. Parfois, se faire rassurer par l'autre peut être suffisant pour se laisser aller un peu plus.

Demandez-lui de remonter lentement sur votre pénis avec sa langue et évaluez ce que vous ressentez: si vous êtes confortable, vous pouvez graduellement encourager les caresses de la langue sur le gland, puis sa prise en bouche totale. Allez-y doucement, donnez-vous le temps d'apprivoiser l'expérience et de voir le plaisir de l'autre à vous caresser.

Si vous avez le sentiment que vous risquez d'éjaculer dans la bouche de votre partenaire, parlez-lui-en, vous pourrez déterminer sa zone de confort face à cette possibilité. Si vous craignez d'être trop excité, prenez le temps de respirer et de vous détendre pendant la fellation. Habituellement, les hommes ont plus de facilité à contrôler leur éjaculation avec la fellation que lors de la pénétration. Toutefois, il se peut que cela ne soit pas le cas pour vous. Si votre partenaire ne veut pas que vous éjaculiez dans sa bouche, expérimentez les caresses autour du pénis au lieu de la prise complète du pénis dans la bouche. Lorsque vous vous sentirez prêt, vous pourrez passer à la prochaine étape.

Sachez que vous pouvez développer un goût pour la fellation, sans toutefois que cela devienne votre pratique sexuelle favorite.