mercredi 16 mars 2011

APPRENDRE À VIVRE SAINEMENT SA SEXUALITÉ (vf)


Quand j’avais 14 ans, j’ai rencontré un garçon de mon école qui venait tout juste d’arriver dans le village. Nous avons commencé à sortir ensemble et après 3 semaines, il m’a forcé à avoir une relation sexuelle avec lui. Pour me protéger et protéger les autres, j’ai fait comme si rien ne s’était passé. J’ai nié la réalité jusqu’au jour où une fille de ma nouvelle école s’est confiée sur des agressions que son copain lui faisait vivre. J’ai à ce moment là compris que je ne devais pas avoir honte d’en parler et même qu’au contraire, cela pourrait aider d’autres filles.

Pendant des années, j’ai été très insécure dans les relations. Mon agresseur avait dit à tout le monde que nous avions eu une relation sexuelle et que j’avais été « nulle au lit ». J’ai donc décidé de me prouver le contraire, sans m’en rendre compte, en multipliant les relations avec divers garçons. Je ne me suis jamais prostitué, mais j’ai déjà « acheté la paix ». Chez moi, il y avait beaucoup de tension et pour sortir de la maison, j’allais coucher chez des hommes, parfois plus âgés, pour ne pas être chez mes parents.  J’ai compris que j’essayais de me faire aimer à travers la sexualité et que je me servais beaucoup de cela pour avoir le contrôle sur mes copains. J’ai été chanceuse de ne pas contracter aucune maladie et de ne jamais tomber enceinte.

Pendant cette période, la sexualité me donnait confiance en moi. J’avais de l’attention et j’étais désirée parce que je performais. J’ai aussi eu la réputation de femme très « cochonne ». Aujourd’hui, je me rends compte que cela aurait pu me nuire grandement et que j’ai été chanceuse de tomber en amour avec un homme qui m’aimait vraiment. Ma thérapie à été de rencontrer le vrai amour et de faire face à moi-même après un burn-out. J’ai pu comprendre mes comportements et j’ai su changer. Je dois avouer que cela à été très dur, mais qu’aujourd’hui, je suis sortie grandie.

Aujourd’hui, à 25 ans, je suis maman d’un garçon et enceinte d’un deuxième bébé. J’espère réussir à faire de la prévention auprès de mes enfants et leurs amis; comme ça, j’aurai repris le pouvoir. Mon expérience servira à d’autres personnes et je pourrai leur montrer que c’est possible de s’en sortir.
                                              Lilly

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